mardi 7 décembre 2010

Mobilisation Turcot persiste et signe

L’opposition citoyenne à Turcot


Un peu plus d’un mois après l’annonce en grandes pompes de la « nouvelle » version de l’échangeur Turcot, les citoyens du sud-ouest ne décolèrent pas. Exclus de la présentation officielle, les citoyens constatent, par le biais des médias, que ce Turcot amélioré n’est que de la poudre aux yeux. Le projet tant décrié nous est resservi à grand renfort d’images de synthèse racoleuses et peu crédibles.

Ni ces belles images d’espaces verts, de lacs et de marché bucolique, ni ces voies réservées aux transports en commun ne parviennent pas à nous cacher la triste réalité du projet. Le Ministère des transports ne prévoit aucune diminution de la capacité autoroutière, va de l’avant avec la démolition de 106 logements locatifs et s’entête à construire des sections d’autoroute en remblais avec tous les inconvénients qui viennent avec.

La coalition Mobilisation-Turcot, estime que la situation est toujours aussi inacceptable et souhaite en informer la population. Pour ce faire, plusieurs moyens seront mis en œuvre, dont la mise à jour régulière du site web, comme vous pouvez déjà le constater et le retour, on le souhaite, des rendez-vous citoyens.

Dans cette perspective, la coalition vous invite à un rendez-vous citoyen un peu différent, sous la forme de kiosques d’information que vous visiterez à votre rythme. Au menu : les expropriations, les effets de la pollution sur la santé, les 7 ans de chantier, des vidéos, les alternatives possibles, et bien sûr les actions et autres rendez-vous à venir…

C’est donc un rendez-vous le 13 décembre.
À compter de 17h00
Grande salle du CEDA

2515, rue Delisle – métro Lionel-Groulx

Ordre du jour :
17h00 – soupe et kiosques
19h00 – discussion et échanges
20h00 – actions à venir

Affiche et tract en annexe. Le tract doit être imprimé recto/verso.

Pour plus d’infos : CEDA – 514-596-3391
POPIR Comité-Logement : 514-935-4649
--

Des tracts (recto verso) à imprimer et à distribuer

recto

verso


dimanche 14 novembre 2010

Infoman déconstruit le "nouveau" projet Turcot (plus un autre video)

On voit ici Lilli dénonce Gérald Tremblay: "moi j'aimerais voir le maire Tremblay parce qu je le dirai en place face: t'es hypocrite."  Et Jean-René Dufort fait un excellent travail de discréditer la propagande du MTQ, ces belles images qui font ressembler le nouveau échangeur au jardin d'éden...




Et ici, on voit des entrevues avec Derek, Valérie, et Pierre:

mardi 9 novembre 2010

Étiez-vous sur la liste?

Le ministre des transports Sam Hamad, accompagné par Marguerite Blais, Gérald Tremblay, et Raymond Bachand, a dévoilé le "nouveau" plan Turcot ce matin.  Sous le chapiteau aménagé dans la cour Turcot, on a confirmé l'expropriation de 106 ménages, et le maintien de la capacité actuelle de la 720.  La présentation s'est fait en huis clos - il fallait être sur la liste pour passer le dispositif de sécurité:

le poste de contrôle

Sur la liste:

Le maire Gérald Tremblay, accompagné par le commandant Celestin




Ceux et celles pas sur la liste ont dû rester à l'extérieur du périmètre de sécurité:




Sur la liste:
Claude Dauphin de la Ville de Montréal

Pas sur la liste, exclue de la rencontre:

Lillianne Jetté de la rue Cazelais


Sur la liste:

Pierre Morissette, du RESO

Pas sur la liste, exclus de la rencontre:


Pierre Zovilé, du 780 St-Rémi, visé par l'expropriation


Sur la liste:

Daniel Bélanger, conseiller municipal (Union Montréal)


Pas sur la liste, exclue de la rencontre (Véronique Fournier me raconte qu'elle a fini par rentrer sous la protection du commandant Celestin, par une autre entrée.  Tout était terminé, la présentation et tout.  Elle est allé voir Luc Bastien, chef de cabinet pour le ministre des transports Sam Hamad.  M. Bastien a confirmé que l'exclusion des élu.e.s du sud-ouest - Véronique Fournier, Thierry St-Cyr - était bien volontaire de la part du MTQ.  Du jamais vu!  L'attachée politique de Louise Harel a aussi été exclue):

Véronique Fournier, conseillère municipale (Vision Montréal)


Sur la liste:

Edith Cyr, du Bâtir son quartier


Pas sur la liste, exclu de la rencontre:

Thierry St-Cyr, député fédéral (Bloc Québecois)


Pas sur la liste:

Infoman!


Le maître de la liste:

Hurtubise, Octane (relations publiques), refuse accès à Véronique Fournier, conseillère municipale pour St-Henri

En fin, le maître de la liste a dit que tout ça, c'était de ma faute!  Puisque j'ai publié l'invitation du MTQ ici, ils ont dû "renforcer les mesures de sécurité".  On décide de dévoiler un projet hyper-important en huis clos, d'une façon anti-démocratique, et après on dit que c'était un petit blogger avec 6 lecteurs qui les ont obligé de faire cela...

En tout cas...

Il n'y a qu'une réponse à cette manque flagrant de transparence, à cette arrogance, à cet abus du pouvoir: allons, tous et toutes, à la manif jeudi le 11 novembre (13h30, rv au CEDA), pour demander un projet Turcot qui respecte la santé et le droit au logement des citoyen.n.e.s du sud-ouest.  Inscrivez-vous au POPIR pour une place sur l'autobus (514-935-4649, je peux vous garantir, cette fois-ci, que vous ne serez pas refoulé par des agents de sécurité!)















dimanche 31 octobre 2010

Bergeron prépare le terrain

Un petit coup de théâtre cette fin de semaine: Richard Bergeron, responsable de l'urbanisme au comité exécutif de la Ville de Montréal, et chef de la troisième opposition à l'hôtel de Ville, annonce qu'il démissionnera du comité exécutif si le nouveau projet Turcot ne rencontre pas les "exigences minimales" posées par la Ville le printemps dernier.

Cela est un geste habile de politicien.  Richard Bergeron se positionne, pour faire en sorte que quelle que soit l'issue du dossier controversé, il sortira gagnant.

Si le projet (dont l'annonce doit venir sous peu) est acceptable (aux yeux de la Ville), ce serait grâce à la sortie spectaculaire de Bergeron.

Si le projet n'est pas favorable, ça lui donnera une porte de sortie honorable (voire héroïque) d'une situation intenable qui nuit à son parti et à ses propres prospects futurs pour devenir maire.  Sa présence sur le comité exécutif est une contradiction dont il doit constamment se justifier (sans jamais parvenir à le faire d'une façon satisfaisante).  Appelé à voter en solidarité avec le comité exécutif, il se trouve constamment à l'encontre de son propre parti.  Les électeurs, là-dans, ne comprennent plus rien...

Surtout, une claquage de porte spectaculaire permettra de passer sous silence le cuisant échec de la propre stratégie de négociation de Bergeron avec le MTQ: en huis clos, sans jamais dévoiler le contenu des pour-parlers, éviter "l'affrontement sur la place publique" qui aurait permis de bâtir une meilleure rapport de forces...Le projet "alternatif" de la Ville a été pondu de la même façon, en secret, ce qui a beaucoup contribué à sa "flop" lorsqu'il a été rendu public.

On verra bientôt, mais j'ai bien l'impression que le dossier Turcot deviendra l'exemple classique du détournement et de la récupération politique d'un dossier qui avait pour origine la mobilisation populaire, et cela, aux dépens de la communauté qui a tant lutté contre le mauvais projet du MTQ, le Sud-Ouest de Montréal.

jeudi 7 octobre 2010

Une photo qui dérange

Cette photo vous dérange-t-elle?  Trouvez-vous quelque chose d'offensant là-dans?

Des citoyen.n.e.s du Sud-Ouest interpellent Marguerite Blais, lui enjoignant de militer pour un meilleur projet Turcot au sein du Conseil des ministres

Les gens du bureau de Marguerite Blais, Ministre des aînées et députée de la circonscription Saint-Henri-Sainte-Anne, ne l'aiment pas de tout, cette photo, parait-il.

La photo leur choque tellement, qu'ils ont appelé l'organisme communautaire qui l'a utilisé pour son calendrier annuel - le CEDA - pour faire part de leur mécontentement.

Qu'est-ce qui provoque un tel geste?  Objectent-ils au fait que des citoyen.n.e.s exercent leur droit de libre expression?  Sont-ils si peu habitués de recevoir des pressions politiques des citoyen.n.e.s ordinaires, qui ne sont pas les propriétaires des entreprises de construction ou des compagnies de génie-conseil?  Qu'un organisme communautaire accompagne des gens traditionnellement exclus du pouvoir, qu'il les assiste à s'exprimer et à faire valoir leurs droits, ça choque-t-il le bureau de Marguerite Blais?

Vous travaillez dans un organisme communautaire, et vous recevez l'appel du bureau de la Ministre vous demandant d'éliminer la photo de votre bilan d'activités. Comment sentez-vous? Avez-vous peur pour le financement de votre organisme? Craignez-vous de représailles si vous n'accédez pas à la demande d'éliminer l'image vexatoire pour la Ministre?

Trouvez-vous que ce geste représente de l'ingérence politique, venant d'une Ministre qui est censée être imputable pour ses actes?

Moi, oui.

Marguerite Blais croit-elle en la démocratie?  Nous, ses humbles sujets, avons-nous le droit de lui faire des demandes sans que les organismes qui nous appuient soient exposés à des répresailles?

vendredi 1 octobre 2010

Et les interventions se multiplient...

Mobilisation Turcot interpelle le nouveau ministre des transports, Sam Hamad.  Et lundi, fruit des extraits de video-maison fait par des citoyens de Saint-Henri diffusés cette semaine à TVA, un groupe de citoyen.n.e.s irait rencontrer son chef de cabinet ainsi que la ministre Marguerite Blais, aux bureaux du ministère des transports à Montréal.  En plus de faire valoir les revendications de Mobilisation Turcot, les citoyen.n.e.s demanderont des informations précises quant au nouveau plan du MTQ, ainsi que présenter l'alternative que le GRUHM diffuse cette semaine.

voici le communiqué du CRE:


TURCOT : UN DÉCRET À LA HAUTEUR D'UN PROJET VISIONNAIRE

MONTRÉAL, le 1er oct. /CNW Telbec/ - Soucieux que des investissements de plus de trois milliards de dollars donnent jour à un projet visionnaire et durable, 27 organisations[1]ont remis aujourd'hui à M. Sam Hamad, nouveau ministre des Transports du Québec, leur version d'un décret sur le projet Turcot qui répondrait aux préoccupations de la vaste majorité des participants du BAPE, dont la Ville de Montréal, la Direction de la santé publique, les groupes environnementaux et sociaux-économiques et qui permettrait à Montréal de prendre le tournant des tendances internationales en matière de transport et d'aménagement.
Le consensus montréalais« Le Maire de Montréal, appuyé par tous les partis d'opposition et les représentants des villes liées, a été très clair au printemps dernier. Au-delà de sa fonction utilitaire, le complexe Turcot constitue une vitrine pour Montréal à l'international. Cet emblème, qui sera là pour les cent prochaines années, doit refléter le dynamisme de notre métropole en matière de développement économique, social et environnemental » rappelle Coralie Deny, directrice générale du Conseil régional de l'environnement de Montréal (CRE-Montréal). 
« Nous lançons donc un appel au nouveau ministre des Transports, M. Hamad. Avec des investissements de plus de trois milliards de dollars, M. Hamad a le pouvoir et surtout, la responsabilité de développer un projet qui reflète les ambitions de la Ville et dont les générations futures seront fières », ajoute-t-elle.
Des conditions essentiellesConscients de l'urgence d'agir en raison des enjeux de sécurité et convaincus que ce projet doit s'appuyer sur des principes tournés vers l'avenir, les organismes ont formulé les conditions essentielles qui doivent être respectées dans le futur complexe Turcot afin de répondre efficacement aux objectifs suivants : l'augmentation de la mobilité des personnes et des marchandises, la revitalisation urbaine et économique des quartiers traversés, la protection de la santé et de la sécurité des citoyens et la lutte aux changements climatiques.
Le décret proposé inclut une amélioration substantielle de l'offre de transport collectif permettant à 60 000 automobilistes de troquer leur voiture pour le transport en commun et une réduction de la capacité automobile actuelle de 25%. « Nous pensons que ces propositions sont indispensables afin de réduire le nombre de voitures à destination du centre-ville et améliorer la fluidité du transport des personnes et des marchandises. Il s'agit d'ailleurs d'un engagement déjà formulé par l'ancienne ministre des Transports en juin dernier et qui constitue une priorité essentielle pour l'administration Tremblay », explique Daniel Bouchard, responsable du dossier Transport au CRE-Montréal.
Trois autres conditions importantes, déjà évoquées dans la solution élaborée par la Ville de Montréal, font également partie du document, soit, l'abandon de l'utilisation des talus, le « zéro expropriation » et l'agrandissement de l'éco-territoire de la falaise St-Jacques à son piedmont sur une distance moyenne de 100 mètres de large.
Pour consulter le décret, visitez-le www.cremtl.qc.ca/turcot.php
[1] Association Canadienne des Médecins pour l'Environnement, AQLPA, Centre d'écologie urbaine de Montréal, Coalition montréalaise des Tables de quartier, C.R.A.C., Conseil québécois sur le poids et la santé, CRE-Montréal, ENJEU, Equiterre, Fondation David Suzuki, Forum Urba 2015, FRAPRU, Héritage Laurentien, Greenpeace, GRAME, GRUHM, Mobiligo, Mobilisation Turcot, Mouvement au courant, Nature Québec, POPIR comité logement, Projets Saint-Laurent/Jour de la Terre, REQ, RESO,RQGE, Vivre en ville, Voyagez Futé